Les experts conseillent de manger 3 à 4 laitages par jour pour être en bonne santé, ce qui représente 900 mg de calcium par jour.
Cette incitation à consommer des produits laitiers, datant du début du XXème siècle, a fait son chemin. Nous consommons aujourd’hui en Europe de grandes quantités de laitages tout comme aux Etats-Unis ou en Australie.
Mais les produits laitiers sont de plus en plus remis en cause, notamment en raison de problèmes de santé qui se développent dans les pays très consommateurs. Sans compter que les besoins en calcium sont largement surévalués…
Voici 6 raisons de se méfier des produits laitiers.
Ces besoins calciques annoncés par les Ministères de la Santé sont très variables selon les pays : 1 000 mg aux Pays-Bas, Etats Unis et Canada contre 700 mg au Royaume-Uni, soit 30% de moins. La France conseille 900 mg de calcium par jour depuis 2000, augmentant de 100 mg les recommandations de 1992.
Ces besoins calciques sont calculés à partir d’études courtes et incomplètes, et probablement gonflés sous l’influence des lobbies laitiers (l’industrie laitière occupe le 1er rang des industries alimentaires en France en terme de chiffre d’affaire).
Ce qu’on ne dit pas, c’est que les besoins en calcium varient considérablement selon le mode de vie, notamment l’activité physique et le pH de l’alimentation. Plus on mange de protéines animales ou de sel, plus on élimine de calcium. Lorsqu’on multiplie par deux la consommation de protéines animales, le taux de calcium éliminé dans les urines augmente de 50%.
Voici un exemple concret : un enfant américain de 8 ans recevant environ 900 mg de calcium par jour n’absorbe effectivement que 28% de ce calcium soit 246 mg tandis qu’un enfant Chinois du même âge qui consomme 360 mg de calcium au quotidien en absorbe 63%, soir 226 mg. Une valeur très proche de celle de l’enfant américain.
On peut très bien vivre avec deux fois moins de calcium que ce que martèlent les Ministères de la Santé des pays développés. Avec une alimentation alcalinisante, c’est-à-dire plutôt riche en fruits et légumes, peu salée et raisonnable en protéines animales, les besoins en calcium sont modérés. Ils sont alors largement couvert par des apports autour de 500 mg de calcium par jour.
Des cabinets médicaux aux publicités, les messages de santé semblent unanimes : le calcium est apporté par les produits laitiers, point à la ligne. Mais l’alimentation pauvre ou même dépourvue de produits laitiers sans lait n’est pas forcément carencée en calcium. Il est tout à fait possible d’obtenir ce minéral au quotidien grâce à divers aliments ressources :
Les messages de santé actuels conseillant de consommer 3 à 4 laitages par jour dès l’enfance visent à favoriser une densité osseuse élevée dans les deux à trois premières décennies de la vie. Mais c’est risquer d’avoir des os poreux à la fin de sa vie comme c’est le cas dans tous les pays surconsommateurs de lait.
Ainsi, l’os est un organe en régénération permanente : le vieux matériau est détruit et remplacé par un nouveau. Mais le stock de cellules souches n’est pas infini. Si le remodelage osseux est stimulé à l’excès dans les premières décennies de la vie, il ne reste plus assez de cellules souches pour assurer le renouvellement dans la deuxième partie de l’existence et des trous apparaissent dans l’os. C’est l’ostéoporose.
Malgré une augmentation importante de la consommation des produits laitiers en France au cours des trois dernières décennies, l’incidence de l’ostéoporose a considérablement augmentée !
Le taux maximal de fractures du col du fémur, chez les femmes, s’observe dans les 7 pays les plus gros consommateurs de produits laitiers, surtout aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves. On en dénombre 20 fois moins en Afrique et en Asie, où la consommation de laitages est quasiment inexistante. Dans ces régions du monde, les populations ont de faibles apports en calcium mais leur organisme retient suffisamment de calcium pour être à l’abri des maladies osseuses.
Lorsqu’il y a beaucoup trop de calcium dans l’alimentation, le corps n’en retient qu’une petite partie et élimine l’excès. C’est pourquoi, avec une surconsommation chronique de calcium, on perd la capacité à utiliser efficacement ce minéral et à le conserver dans les os lorsqu’on est âgé.
La meilleure protection contre l’ostéoporose est un régime équilibré comprenant :
- une forte proportion de fruits, légumes et de graines
- une consommation modérée de protéines animales, de sel et d’alcool
- le moins de possibles de calories vides tels que les sucreries
- peu de produits laitiers.
Si tous les bébés mammifères possèdent de la lactase (l’enzyme qui dégrade le lactose) pour digérer correctement le sucre contenu dans le lait de leur mère, il est tout aussi naturel qu’en grandissant, ces mammifères perdent cette capacité. En effet, l’activité de la lactase chute avec le temps.
Le constat est là : seulement 25% des habitants de la planète digèrent le lactose à l’âge adulte. Cette proportion diffère en fonction des régions du monde avec 84% en Finlande pour 11% dans le Sud de l’Italie. En France, l’intolérance au lactose touche 50% de la population dans le Sud du pays contre 20% au Nord.
Chez une personne qui digère correctement le lactose des aliments, celui-ci est dégradé dans l’intestin grêle par la lactase en deux sucres simples : le glucosée et le galactose. Ces derniers rejoignent la circulation sanguine pour apporter de l’énergie aux organes.
Si le corps ne fabrique pas de lactase, le lactose posera des problèmes de digestion au bout d’une heure, parfois moins. En effet, le lactose non digéré passe « entier » dans le côlon. Il est métabolisé par nos bactéries intestinales en hydrogène et divers produits dont certains s’avèrent toxiques pour l’organisme. L’intolérance au lactose peut se traduire par des symptômes très variés comme des douleurs intestinales et des diarrhées mais aussi des maux de tête, des difficultés de concentration, des douleurs musculaires et articulaires, des vertiges… L’intensité des symptômes dépend du pourcentage de lactase encore produite.
Le lait est aujourd’hui de plus en plus remis en question en raison des cas fréquents d’allergie. Ainsi, le lait animal contient des protéines très sensibilisantes : la bêtalactoglobuline et surtout les caséines. Elles déclenchent une forte réaction du système immunitaire.
L’estomac humain ne contient pas l’équipement enzymatique nécessaire à la digestion des caséines, à différence des animaux ruminants qui produisent de la présure.
L’allergie aux protéines du lait se traduit souvent une digestion très perturbée avec une malabsorption de vitamines du groupe B et minéraux tels que le calcium, le magnésium et le potassium.
L’allergie aux protéines du lait de vache fréquemment les tout petits qui, en plus des problèmes digestifs, souffriront aussi d’affections ORL (asthme, etc.) et/ou dermatologiques (eczéma…). Heureusement, dans 80% des cas, l’allergie infantile disparaît spontanément entre 2 et 5 ans.
Le diabète est en forte augmentation en Europe et aux Etats-Unis depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Un petit Finlandais a 40 fois plus de risque de développer un diabète qu’un Japonais et 100 fois plus qu’un Chinois.
Lorsque l’organisme est en contact avec les protéines du lait de vache, il produit des anticorps dirigés contre ces protéines. Des études poussées ont démontré que les taux de ces anticorps sont plus élevés chez les personnes souffrant de diabète de type 1 mais aussi de maladies intestinales inflammatoires, de maladie cœliaque ou d’eczéma. L’Académie américaine de pédiatrie résume ainsi l’état des connaissances sur le sujet : « l’exposition aux protéines du lait de vache peut être un facteur majeur dans l’initiation du processus de destruction des cellules bêta du pancréas » (comprenez : les cellules fabriquant l’insuline).
En conclusion, la consommation moyenne de produits laitiers se situe autour d’une demi-tonne d’équivalent lait par an et par Français. Le fait que l’industrie laitière soit le premier annonceur publicitaire de l’agro-alimentaire n’y est sans doute pas totalement étranger…
Cette consommation excessive renforce la part des protéines et graisses animales dans notre alimentation et favorisent l’apparition de certaines maladies récurrentes des pays développés tels que le diabète ou l’ostéoporose.
Sans forcément tirer un trait sur le plaisir qu’apporte la dégustation d’un fromage ou d’un yaourt, il apparaît assez prudent de réduire un peu notre consommation de produits laitiers.
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