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Des compléments alimentaires pour éviter les carences

Pourquoi se préoccuper d’éventuelles carences ?

 

Parmi les nombreux symptômes de la maladie cœliaque, on retrouve fréquemment des problèmes de malabsorption intestinale. En effet, la maladie cœliaque provoque une inflammation de l’intestin grêle avec une disparition progressive des villosités intestinales. Or ce sont ces replis de la muqueuse qui permettent d’augmenter la surface d’absorption des nutriments. Selon le degré d’évolution de la maladie, et donc l’état des villosités, l’absorption des nutriments est plus ou moins réduite.  

Cette malabsorption intestinale engendre le plus souvent des carences en micronutriments, c’est-à-dire vitamines et/ou minéraux. Elles se traduisent par des symptômes variés qui doivent éveiller la méfiance : fatigue chronique, ongles et cheveux en mauvaise santé, douleurs articulaires, retard de croissance chez l’enfant, etc. Ces carences ne pourront être scientifiquement constatées qu’avec un bilan sanguin. Il peut être complété par une ostéodensitométrie pour repérer un éventuel risque de déminéralisation osseuse. Celle-ci toucherait la moitié des personnes au moment du diagnostic et régresse en partie avec le régime sans gluten. 

 

Micronutriments les plus à risques de carence chez le cœliaque et conseils alimentaires

 

Les minéraux les plus touchés par la malabsorption intestinale sont le fer et le calcium. Une réorientation alimentaire peut permettre de renforcer les apports. 

 

  Symptômes fréquents de la carence  Rôle physiologique du minéral  Sources alimentaires à privilégier 
Fer  Anémie (bilan sanguin) 

Grande fatigue 

Pâleur 

Essoufflement à l’effort 

Étourdissements 

Ongles cassants 

Peau et cheveux secs 

Oxygénation du sang, des cellules et des muscles 

Bon fonctionnement du système immunitaire 

Viandes, abats, poissons, fruits de mer, œufs 
Soja, légumineuses, graines oléagineuses, spiruline 
Privilégier la consommation d’aliments riches en vitamine C au cours du même repas pour favoriser l’assimilation 
Calcium  Ostéopénie (densité osseuse diminuée de façon bénigne) voire ostéoporose (plus sérieux) 

Retard de croissance chez l’enfant 

Crampes musculaires 

Formation des os et des dents 

Contraction musculaire 

Conduction nerveuse 

Produits issus du lait animal, fruits de mer 
Graines oléagineuses, légumineuses, légumes verts, eaux minérales riches en calcium 

 

Presque toutes les vitamines sont sensibles à la destruction villositaire chez les cœliaques. Selon les habitudes alimentaires et les résultats du bilan sanguin, la préoccupation principale peut être les vitamines hydrosolubles (B9, B12) ou les liposolubles (A, D, E, K). 

 

  Symptômes fréquents de la carence  Rôle physiologique du minéral  Sources alimentaires à privilégier 
B9 (folates)  Fatigue 

Mauvaise cicatrisation  

Troubles neurologiques 

Sensibilité des muqueuses des gencives 

Production d’ADN 

et d’acides aminés  

Bon fonctionnement du système nerveux et immunitaire 

Foie, œufs 
Graines oléagineuses, légumes verts, châtaigne, melon 
B12  Anémie et symptômes associés 

Troubles neurologiques 

Bon fonctionnement du cerveau et du système nerveux  Abats, poissons, fruits de mer, œufs 
Algues, notamment spiruline 
A  Mauvaise vision de nuit  Santé de la peau, des muqueuses, des yeux 

Bon fonctionnement du système immunitaire 

Abats, poissons gras, œufs 
Carotte, courge, patate douce, chou, légumes verts 
D  Fatigue 

Peau sèche 

Crampes musculaires 

Dépression 

Minéralisation osseuse 

Bon fonctionnement du système immunitaire 

Contraction musculaire 

Poissons gras, abats, jaune d’œuf 
Chocolat noir 
Principale source : le soleil ! Il permet la synthèse interne de vitamine D 
E  Fatigue 

Infection à répétition 

Faiblesse musculaire 

Altération des réflexes 

Bon fonctionnement du système immunitaire  Jaune d’œuf  
Huiles végétales, graines oléagineuses, céréales complètes, légumes verts 
K  Saignements anormaux : sous-cutanés (ecchymoses) ou nez  Coagulation sanguine  Foie, fromages 
Légumes verts, chou, huile de colza, algues 

 

A la lecture de ces tableaux, certains aliments ressortent nettement pour leurs apports variés en micronutriments : 

  • Règne animal -> abats, œufs, poissons et fruits de mer 
  • Règne végétal -> graines oléagineuses (amande, noisette, noix mais aussi les petites graines « tendances »), légumes verts, choux, algues. 

Parmi les algues, la spiruline s’avère particulièrement intéressante. Elle regorge de fer et contient des teneurs non négligeables en calcium, magnésium et vitamines (A, E, B12).  

 

Des compléments alimentaires pour « redresser la barre » parallèlement au régime sans gluten

 

En l’absence de pathologie, une alimentation diversifiée apporte à l’organisme tous les nutriments nécessaires à son bon fonctionnement.  

Dans le cadre d’une malabsorption intestinale, le recours aux compléments alimentaires est nécessaire dans un premier temps. En effet, suite au diagnostic de carence(s) en micronutriments, la priorité du médecin est de faire remonter rapidement les taux de l’organisme pour améliorer l’état de santé du patient. Il prescrira les compléments les plus adaptés à la situation. La réorientation alimentaire est importante mais insuffisante les premiers mois, d’autant plus que la réparation de la muqueuse intestinale reste longue. 

  

La fin des carences avec le régime sans gluten strict

 

Le seul traitement de la maladie cœliaque est l’observance d’un régime sans gluten strict. Il permet, dans l’immense majorité des cas, une repousse villositaire intégrale au bout d’une année. Le confort digestif est amélioré, l’absorption intestinale redevient satisfaisante et les carences disparaissent. Les compléments alimentaires peuvent alors être arrêtés. Une alimentation équilibrée et sans gluten permet alors d’éviter aux carences de réapparaitre.  

Attention ! Les écarts, volontaires ou non, dans le suivi du régime (ou l’arrêt total du régime) relancent la réaction immunitaire anormale. Les cellules intestinales s’amenuisent à nouveau et le cœliaque risque la rechute. Il reste donc primordial de respecter le régime sans gluten et de consulter régulièrement le médecin pour suivre l’évolution de la maladie (dosage sanguin des anticorps immunoglobuline A (IgA) anti-transglutaminase, biopsie de l’intestin). 

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